Et si, en avril, on cousait tous notre maillot de bain ?! C’est le défi qu’on vous lance sur le blog mais aussi avec la team Atelier Neko ainsi que Petit Patron. Je vous propose de désacraliser le maillot de bain et d’enfin oser coudre le sien. Croyez-moi, il n’est pas si compliqué. Inutile d’avoir une surjeteuse a tout prix, je vous propose de le faire avec sa machine à coudre. Mais pour ça, il va falloir préparer son matériel ! Prêt ?

Première étape : arrêter d’avoir peur

Ahhhhh, je vous connais un peu maintenant ! Je sais que vous vous dites « mais elle est folle cette fille ?! Coudre un maillot de bain ? Plutôt faire 10 km de fronces oui ! ». Mais si je vous le propose c’est que j’y crois un peu, non ? Le maillot de bain est une pièce non débutante, je vous l’accorde, mais pas impossible à coudre. En vérité, elle demande un peu d’audace pour se lancer, de la patience pour se rassurer et surtout le bon matériel. Pour le reste, il suffit de se laisser porter par le vent de la mer, l’odeur du sable chaud qui vous attend cet été (la piscine gonflable du jardin fonctionne aussi à merveille).

Avant d’écrire cet article, j’ai fait un sondage dans mes amis et la team du bureau, voici les résultats (non précis j’avoue je n’avais pas le courage de calculer à la virgule) : 80% des personnes interrogées avaient peur de se lancer car elles pensaient que c’était insurmontable à cause du tissu stretch, de la machine non adaptée ou encore de la difficulté évidente(faux) que représente du tissu maillot de bain. Parmi ces filles (désolé j’ai une team de fille dans mon entourage), 50% ont un niveau encore intermédiaire (un peu plus qu’un débutant, un peu moins qu’un expert de la couture). Et 100% des filles ont réussi leur premier puis deuxième puis troisième maillot de bain. C’est qu’on devient vite accro !

En résumé, elles ont toutes reconnues que c’était moins difficile que prévu. Elles ont réussi dès le premier maillot de bain et depuis elles ont récidivé. On devient vite accro ! Surtout Charlotte, elle aime beaucoup trop les voyages et les maillots de bain pour ne pas s’en faire un nouveau chaque année (enfin chaque saison soyons honnête). Elles ont toutes adorées mais reconnaissent une chose : il faut le bon équipement. Ne partez pas en courant, inutile de prévoir une enveloppe de 1000 euros ! Une bonne aiguille est déjà particulièrement bien ! Parlons donc de l’équipement dont vous avez besoin.

Deuxième étape : le bon patron

Impossible d’obtenir un bon résultat, sans un bon patron. Vous l’avez peut-être déjà constaté. Ou alors, vous avez le sentiment de rater vos cousettes et vous vous dites que c’est vous ? Il est possible que ça soit le cas mais si vous avez suivi à la lettre (enfin si les explications sont claires) et que vous n’y arrivez toujours pas c’est que peut-être…ce n’est pas vous mais bien la qualité du patron. Le débat est vaste et clairement hors sujet mais je trouve important de rappeler que tout n’est pas de votre faute. En matière de tiramisu comme de patron, tous ne se valent pas ! Alors ne vous attaquez pas vous-même en justice.

Je n’ai, évidemment, pas testé toutes les marques ni tous les modèles ! Je n’ai pas le temps ni même l’envie car tous les maillots ne me font pas envie. Mais au bureau et parmi les copines nous avons testé déjà quelques modèles dont on peut vous parler ! Ouf !

Impossible d’écrire cet article sans vous parler de Albin et Marin. Soyons clair dès le début, il n’y a aucune objectivité puisque ce sont les patrons de ma marque petitpatron.com . Ils ont été dessiné par mes soins et surtout, surtout, créés par une modéliste formée à Esmod ayant travaillé pour le luxe et la haute couture en sur-mesure. Je le souligne car le modélisme ne s’apprend pas en 6 semaines à distance et je trouve important de mettre en valeur les modélistes de qualité. Noémie, t’es la meilleure du monde !

Les patrons en français

Albin, est un patron de maillot de bain 2 pièces qui se déclinent du 34 au 56 au format PDF et pochette papier. Il est constitué d’un haut triangle, sans armature, qui se ferme dans le dos par une attache bikini. La culotte se décline en taille classique et taille haute pour varier les plaisirs.

Découvrir le patron Albin en détail ici

Marin, est, lui, un patron de maillot de bain 1 pièce qui se décline toujours du 34 au 56 au format PDF et pochette papier. Il est, lui aussi, constitué d’un haut triangle, toujours sans armature, et, d’une belle ouverture dans le dos qui s’arrête avant de réduire le maintien de la poitrine.

Découvrir le patron Marin en détail ici

Côté belle surprise, il y a le patron Nova de Eclipse Lingerie Studio . Je n’ai pas encore trouvé le temps de coudre des modèles de la marque, mais les filles, au bureau, en sont toutes ultras contentes. Malvina a choisi ce modèle pour son projet et je suis terriblement jalouse ! Le patron est décliné du 34 au 52. Il est proposé avec plusieurs déclinaisons possibles.

Découvrir le patron Nova en détail ici

Les patrons en anglais

En anglais maintenant, il y a le modèle Vernazza de Friday Pattern. Ce maillot de bain deux pièces ne comporte aucune armature ni même attache. Il est très simple avec un noeud sur l’avant. C’est un modèle assez facile à faire et très échancré.

Découvrir le patron Vernazza en détail ici

Toujours chez Friday Pattern, il y a aussi l’original Seabright. C’est un patron une pièce très très très échancré qui sera PARFAIT pour trainer au bord de l’eau. Il a l’originalité d’être couvrant sur les épaules et de se transformer en combinaison à manche (mais reste échancré quoi qu’il arrive).

Découvrir le patron Seabright en détail ici

Enfin, Charlotte a testé le patron Tai de Bikini Design Club, mais la version que vous voyez est modifié. En effet, le patron est à la mode brésilienne : très très ouvert au niveau de la culotte. Elle l’a donc rendu plus couvrant, façon européenne. Ce n’est pas une modification facile sans notion de modélisme car les fesses sont toujours compliquées a patronner. Je le recommande dans sa version originale si vous n’avez pas de notion de modélisme poussée.

Découvrir le patron Tai en détail ici

Il existe, bien sûr, tout un tas de patrons de maillot de bain mais entre ceux que personne n’a testé et ceux qui nous ont totalement déçu, je préfère, comme toujours, vous parler des modèles qui nous ont vraiment plu.

Troisième étape : trouver le bon matériel

Le tissu

Une fois le patron trouvé, il faudra trouver le bon matériel ! La bonne nouvelle c’est que le tissu maillot de bain est de plus en plus facilement trouvable. Il n’y a pas que Atelier Neko qui en propose ! Même si le choix reste toujours limité, on en trouve un peu partout et pour tous les gouts.

J’en ai trouvé chez : Atelier Neko, Mondial Tissus, Tissus.net , Pretty Mercerie , Ma petite mercerie , mais aussi sur Etsy ou j’ai découvert des boutiques qui proposent des motifs qu’on ne retrouve pas partout ! Comme chez KnitFabricdotcom ou Fancy4fabric  .

L’autre tissu INDISPENSABLE pour son maillot de bain : la doublure. Et attention, on ne prend pas n’importe quel tissu. Un maillot de bain va être mouillé, séché, mouillé, séché… bref il va subir l’eau, le chlore, le sel de mer, le soleil et il doit résister. Il doit donc être parfaitement adapté à son objectif. Pour un maillot de bain, je vous recommande de la doublure mousse maillot de bain.

J’en ai trouvé chez : Etissus, Rascol ou encore Memere Cerise.

La mercerie

Enfin, pour réussir votre maillot il faudra de l’élastique et pas n’importe lequel : de la laminette blanche (ou noire). Fuyez les patrons qui vous parlent d’élastique classique ou carrément sans rien. Un maillot de bain en a besoin ! Et il a besoin d’un « élastique » qui résistera à tout. La laminette est justement faite pour ça. Ça ne coute pas très cher et ça c’est une belle nouvelle.

J’en ai trouvé chez : Rascol , Les filles à pois

Tous les patrons ne demandent pas exactement le même matériel mais il est possible que vous ayez besoin d’attache bikini ou encore de régleur pour bretelle.

J’en ai trouvé chez : Atelier Neko (15 mm et 40 mm), Mondial Tissus , Les filles à pois

Quatrième étape : équiper sa machine à coudre (ou surjeteuse)

Le bon fil à coudre

Le maillot de bain est presque prêt ! Bon d’accord, il faut encore le coudre. Nous avons vu les patrons, le matériel, il reste l’équipement. Rassurez-vous, un maillot de bain se coud à la machine à coudre si vous n’avez pas de surjeteuse ! Les machines ne sont pas contre cette matière extensible à condition de bien l’équiper. Pour un maillot de bain, oubliez le fil à coudre de coton. Il va craquer au moindre mouvement et votre maillot va nager seul dans la mer. Ce fil a aussi tendance à faire sauter les points.

Équipez vous donc d’un fil à coudre 100% polyester. Il n’y a rien de mieux pour ce projet. Il ne faut pas utiliser de fil élastique quand on coud un tissu extensible. De base, les machines à coudre n’aiment pas beaucoup le fil élastique qui a tendance à abimer la machine.

L’aiguille magique

Pour éviter les points qui sautent et les crises de nerfs entre la machine et vous, il vous faut une aiguille MAGIQUE : la super stretch ! Cette aiguille vous sauvera de toutes les matières extensibles qui font sauter les points sans arrêt. Elle a été ma révélation et je ne peux plus m’en passer. Pour la petite histoire, c’est quasiment la même aiguille qu’on utilise sur une surjeteuse ! Tout prend un sens !

Je vous recommande les schmetz une valeur sûre ! Sauf si vous utilisez une machine Singer, il faudra une aiguille de la même marque. Pour ma part, je les achètes chez Atelier Neko ou chez Coudreetbroder.com

Et c’est tout ! Vous vous imaginiez une liste incroyablement longue ? Non, non, la couture n’est pas forcément une montagne d’accessoires pour aller au bout d’un projet.

Cinquième étape : non je rigole c’est déjà pas mal !

Prêt à coudre votre maillot de bain ? Quel modèle vous fait envie ?